TIRAGE DE TÊTE DE LA REVUE LE CHAT MESSAGER
AVEC UNE GRANDE PEINTURE ORIGINALE DANDRÉ-PIERRE ARNAL
SUR UNE GRANDE FEUILLE DE VÉLIN DARCHES
Le chat messager, n°11, numéro consacré à Roger Laporte, couverture et illustrations originales dAndré-Pierre Arnal, éditions CMS, Montpellier 1995, 86 p., broché, 24X16,5cm. Contributions textuelles de Roland Hélié, Christian Skimao, Bernard Teulon-Nouailles, Michel Butor, Jean-Luc Nancy, Maurice Blanchot, Esther Tellerman, Frédéric-Yves Jeannet, Hervé Piekarski, Pascal Possoz, Francis Cohen, Bruno Roy, André-Pierre Arnal, Jean-Marie de Crozals, Mathieu Bénézet. Contributions plastiques de François Lagarde,Claude Royet-Jounoud et André-Pierre Arnal.
Édition originale de cette revue annuelle et bicéphale (Montpellier-Nîmes) de littératures contemporaines publiées par les éditions CMS. Numéro entièrement consacré à lécrivain Roger Laporte (1925-2001). Tirage à 500 exemplaires dont 45 sur vergé ivoire numérotés de 001 à 045 comprenant une oeuvre originale de André-Pierre Arnal, sur vélin dArches + 5 exemplaires hors commerce marqués H.C.
EXEMPLAIRE N°006 DE TÊTE SUR VERGÉ IVOIRE COMPRENANT
UNE PEINTURE ORIGINALE OU ARRACHEMENT
DANDRÉ-PIERRE ARNAL SUR UNE GRANDE FEUILLE DE VÉLIN DARCHES
38,5x28cm
André-Pierre Arnal(1939-2024),le maître du pli et des arrachements, vient de nous être arraché. Son travail, reconnu dès les années 60, alors quil joue un rôle fondateur au sein du groupeSupports/Surfaces, est engagé du côté du signifiant en art, de recherches et expérimentations avec un parti-pris matérialiste empreint d'aléatoire. Ses contributions au genre du livre d'artiste sont nombreuses et fécondes pour celui qui considère la peinture comme une sorte d'écriture. Il y laisse s'y déployer avec une grande poésie sa technique des arrachements qui sont autant d'abstractions pour interroger le monde. Plus que le fruit dun hasard lié à la technique utilisée par l'artiste, l'arrachement est, selon l'esthéticienneCarole Talon-Hugon, produit avec justesse et méthode. Il obéit à des rites qu'ilchoisit en disposant huit seaux de peinture acrylique de différentes couleurs et en se donnant des règles : «la répétitivité de l'ordre des actes accomplis n'est pas une pratique rodée, mais une cérémonie» ; les couleurs mêlées décident les formes.Matrice et toile sèchent l'une à l'autre. (...) Lentement, le peintre va, avec précaution, soulever un coin de la toile (un bruit, quelques graciles craquements), puis les deux et, d'un coup, tirer, extraire, séparer. Sec, le son éclate ; le son se déploie, déchirure, écorchement des peaux l'un à l'autre. (...) Séparée, mais désormais empreinte, la toile est travaillée. C'est-à-dire grattée, nettoyée des lambeaux de peau colorée qui ont intégralement adhéré ou de ceux que le hasard, quoique contrôlé, a non moins bellement guidés, peinte encore, recouverte, pochée dans les interstices (…)». EtMarie-Domitille Porcheronnote : «Le peintre relève la toile, la tend sur un châssis et retrouve sa planéité : une autre dimension. J'ai vu alors surgir des pays entiers, des montagnes formidables, des fissures qui ouvraient des vallées colorées». «Ces Arrachements seraient alors des illuminations».
Magnifique exemplaire en parfaite condition, absolument unique, fort désirable. État de fraicheur irréprochable.
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